Les blasons

Blason de Brindas

Blason des Sacconay

Ancien blason des TALARU devenu le blason de BRINDAS « parti d’or et d’azur, à la cotice de gueules brochante. »« de sable à trois étoiles d’argent, au chef de même chargé d’un lion issant de gueules. »

Armoiries

Armoiries ou armes. C’est l’ensemble comprenant l’écu, les figures, les devises et tous les ornements extérieurs.
exemple : Les armoiries d’une famille, d’une ville, d’un État…

Blason

Le blason est un ensemble de couleurs et/ou de dessins apposés sur un écu. Cet emblème ainsi formé représente les armes d’une famille. Le blason est également l’ensemble des armoiries qui composent un écu. (Voir blason de LYON)

Couleurs

Voir Émaux

Écusson

L’écusson est un petit écu employé en tant que meuble dans un écu d’armoiries.

Émaux

En héraldique, les émaux correspondent aux différentes couleurs que l’on peut rencontrer. Ceux-ci sont de trois types, et ils portent les noms suivants : Métaux, Fourrures et Couleurs.

Ils sont associés respectivement aux boucliers de bois peint, de métal et recouverts de fourrures, ou bien de mélange.Les couleurs utilisées en héraldique portent le nom d’émaux.. Les émaux sont partagés en trois groupes qui sont respectivement : les métaux, les fourrures ou pannes et les couleurs. L’« émail » est devenu  le terme générique pour exprimer les différentes teintes quel que soit le matériau utilisé.Prêtez attention SVP au sens du mot couleur qui, à l’origine vient certainement de la matière initiale et de la manière de recouvrir les premiers boucliers et on en a conservé le nom.

Il existe respectivement deux métaux, deux fourrures proprement dites et leur contre, ainsi que cinq couleurs de base et une couleur composée qui se situe entre l’or et le rouge. Cette sixième couleur que l’on peut trouver sous le nom de « transmutation », peut varier dans sa teinte de l’orangé au tanné. Une autre couleur destinée à représenter la couleur chair fit son apparition un peu plus tard et porte le nom de carnation ou carné.

Enfin une toute dernière « couleur » existe et se nomme « au naturel ». Elle est relativement récente et elle est parfois utilisée pour représenter les animaux, les fruits ou encore certains objets dans leur couleur dite naturelle. Elle ne rentre donc pas directement dans le cadre d’une couleur traditionnelle sachant que le dessin représenté « au naturel » peut contenir des nuances de plusieurs coloris.

Vocabulaire utilisé en héraldique pour définir et décrire un blason

« parti d’or et d’azur, à la cotice de gueules brochante. »
Argent   Or  
Les « fourrures »
Hermine   Vair  
Contre-hermine   Contre-vair  
Les « couleurs »
Gueules
rouge
  Azur
bleu
 
Sable
noir
  Sinople
vert
 
Pourpre
violet
  Orangé
orange
 
Transmutation
orangé
orangé
  Tanné
marron
 

BLASON de BRINDAS

« parti d’or et d’azur, à la cotice de gueules brochante. »Argent Or Les « fourrures »Hermine Vair Contre-hermine Contre-vair Les « couleurs »Gueules
rouge
 Azur
bleu
 Sable
noir
 Sinople
vert
 Pourpre
violet
 Orangé
orange
 Transmutationorangé
orangé
 Tanné
marron
 

BLASON de BRINDAS

« parti d’or et d’azur, à la cotice de gueules brochante. »
Argent Or 
Les « fourrures »
Hermine Vair 
Contre-hermine Contre-vair 
Les « couleurs »
Gueules
rouge
 Azur
bleu
 
Sable
noir
 Sinople
vert
 
Pourpre
violet
 Orangé
orange
 
Transmutation
orangé
orangé
 Tanné
marron
 

BLASON de BRINDAS

L’héraldique est la science du blason, c’est-à-dire l’étude des armoiries (ou armes). C’est aussi un champ d’expression artistique, un élément du droit médiéval et du droit de l’Ancien Régime.

L’héraldique s’est développée au Moyen Âge dans toute l’Europe comme un système cohérent d’identification non seulement des personnes, mais aussi en partie des lignées (le blason pouvant être transmis par héritage en traduisant le degré de parenté) et des collectivités humaines, ce qui en fait un système emblématique unique en un temps où la reconnaissance et l’identification passaient rarement par l’écrit.

Apparue au XIIème siècle au sein des membres masculins de l’aristocratie, elle s’est rapidement diffusée dans l’ensemble de la société occidentale : femmes, clercs, paysans, bourgeois, communautés… Par la suite, on s’en est également servi pour représenter des villes, des régions, des pays, des corporations de métiers.

Héraut

Héraut ou Hérault en vieux François,  c’est un personnage officiel chargé de porter les déclarations de guerre, de régler les cérémonies et les jeux (joutes), ainsi que de surveiller les blasons dans leur authenticité et leur unicité. Leur rôle est également (avec l’aide de leurs commis) de répertorier les armoiries existantes.

Meubles

Les meubles représentent l’ensemble des figures du blason. Figures ou pièces mobiles de l’héraldique. Par exemple : un lion, une fleur de lys, …

Description des armoiries de la ville de Lyon

Les armes d’une ville se disposent sur un écu, dont le dessin a souvent varié au cours de l’histoire. L’écu de Lyon est dit « français » et rappelle le bouclier au temps des guerres de Croisades, sa forme est elliptique et se termine vers le bas en pointe arrondie, la partie supérieure qui occupe le tiers de la surface (le chef) est coupée droit : telle est la disposition générale, quoique le contour de l’ellipse puisse varier. L’écu se compose d’un emblème : un lion dont l’attitude et la forme sont déterminées; le chef d’Azur (partie haute de l’écu) contient trois fleurs de lys d’or.

Ainsi c’est l’écu et seulement lui qui constitue le blason, lui seul est sacramentel ; les parties accessoires sont les couronnes murales, les supports, les légendes et les devises. On a donné des formes très variées aux couronnes murales, elles ont dans les armoiries de Lyon trois, cinq ou sept créneaux. Il n’y en avait pas dans les anciens blasons, leur ajout à l’écu est plus tardif. Les supports sont variés ; les légendes sont diverses, parmi les principales :

  • « Virtute duce, comite fortuna » (paroles de Cicéron à Lucius Munatius Plancus)
  • « Gemino facit commercia mundo »
  • « Fortitudine ac prudentia ».

Ces devises n’ont aucun lien avec le blason, elles ont un caractère strictement décoratif. L’écu seul compte, tout le reste n’est que fioritures et fantaisies du peintre ou du graveur.

Les éléments de l’écu sont au nombre de deux, le lion et les trois fleurs de lys.
La présence du premier est mystérieuse. On ne sait à quel titre cet animal a été choisi, peut-être est-ce en souvenir du rôle que jouait ce dévoreur de chrétiens dans les sanglants jeux du cirque ? Néanmoins plusieurs qualités sont associées à sa représentation : il est courageux, fort, magnanime, vigilant car il ne dort jamais, ainsi a-t-il été nommé pour cela « l’animal solaire » (le soleil ne ferme jamais son bel oeil chaud et lumineux dont il éclaire et fortifie la terre). Selon les philosophes naturalistes, le lion représente les pouvoirs célestes par sa partie de devant, et les pouvoirs telluriques par celles de derrière: la force d’esprit par la tête, et celle du corps par la queue dont il se sert lorsqu’il est en colère. Il est le pendant terrestre de l’aigle et avec lui l’un des animaux les plus représentés dans l’art de l’héraldique. Dans l’emblématique chrétienne, le lion est l’image de l’apôtre Saint-Marc, mais aussi celle du Christ lui-même, certains spécialistes affirment aussi sa corrélation symbolique avec l’Antéchrist… Je vous laisse seul juge… Il faut cependant rester prudent quant aux explications symboliques des emblèmes, il est très facile de leur faire dire tout et n’importe quoi !

La position du lion est particulière : il est « grimpant », c’est-à-dire ayant le haut du corps levé vers le chef de l’écu, et ne posant que sur ses pattes de derrière, la tête de profil, la queue retroussée vers le dos avec la houppe retombant en dehors. Sa patte droite est relevée et dirigée en avant, la gauche est abaissée. Le lion est très musclé et laisse deviner une grande vigueur. L’extrémité de sa queue est formée d’une houppe de poils (elle n’est pas fourchue et c’est au mépris des règles héraldiques qu’on l’a partagé en deux houppes dans les armoiries lyonnaises du temps de l’Empire), ces précisions peuvent paraître exagérées, mais il faut comprendre qu’à la même époque des incohérences pouvaient se glisser dans les représentations.
Le lion entra dans les armoiries de plusieurs familles princières : notamment dans celles des comtes du Forez quand ces seigneurs étaient en possession du Lyonnais.

Le lion d’argent est présenté sur un champ en rouge héraldique (de gueules). Le Gueules, ou rouge, ou vermillon est sans conteste à rapprocher du symbolisme du sang, c’est une couleur typiquement chevaleresque. En outre, cette teinte est étroitement liée au symbole chrétien du Saint-Esprit (langues de feu de la Pentecôte), ainsi qu’au feu et ses corrolaires: destruction et renaissance.
Deuxième emblème : les trois fleurs de lys d’or sur le fond azur du chef de l’écu. Elles sont en héraldique les meubles les plus honorables et signifient historiquement l’annexion du Lyonnais à la France (1312-1320). Précisons que les fleurs de lys ne sont pas la propriété exclusive de la famille royale des Bourbons (bien qu’elles en constituent les armes). L’Azur, couleur saphirique, ou plus vulgairement bleu, est une couleur chère au coeur des Français à cause du champ des armes de nos rois et pour sa représentation du Ciel, qui est la plus haute de toutes les choses créées. On lui associe communément les qualités suivantes: Justice, Humilité, Chasteté, Loyauté et Félicité éternelle.

Histoire du blason de la ville de Lyon

Au cinquième siècle, quand Lyon devint une des villes principales du premier royaume de Bourgogne, elle prit pour champ de l’écu la couleur rouge, de gueules, qui était celle des rois et le chef de Bourgogne, bandé d’or et d’azur. Mais les armoiries, décrites longuement précédemment, datent de 1320, année de l’émancipation de la commune lyonnaise par la chartre d’affranchissement accordée aux citoyens par l’archevêque Pierre de Savoie. Ainsi, enfin libre, la ville se gouverna elle-même, et c’est seulement à cette époque qu’elle eut des armoiries régulières et surtout reconnues de tous. Il est important de préciser que les armoiries ne constituaient en aucun cas un titre nobiliaire et ne conféraient aucun privilège particulier à la ville.
Aujourd’hui toutes les villes de France ont leur blason dans l’Armorial national.

Pendant cinq siècles, les armoiries de notre ville n’ont connu aucune modification, cette constance les a en quelque sorte consacrées. L’épisode révolutionnaire de 1789 supprima évidemment en masse toutes les armoiries, il n’y eut aucun blason lyonnais pendant la République (les représentants du peuple à Lyon possédaient un unique et simple cachet représentant la déesse de la Liberté avec comme mention laconique: Représentants du peuple français). Durant cette époque, blasons et armoiries rappelaient de trop mauvais souvenirs: ceux de l’Ancien Régime, que tous préféraient oublier…

L’Empire rendit aux villes et donc à Lyon, en 1809 par décret, leurs armoiries; trois abeilles (symbole impérial) posées de face remplacèrent les trois fleurs de lys que l’on ne pouvait plus garder. La Restauration changea de nouveau la donne, Louis XVIII permit aux villes de reprendre leurs anciennes insignes. Le conseil municipal eut cependant l’idée de solliciter auprès du roi une modification : une épée haute dans la patte droite du lion (afin de rappeler à tous le siège soutenu en 1793 pour la cause royale).

La Révolution du mois de juillet 1830 retira de nouveau les fleurs de lys, signe de la dynastie déchue, sans rétablir les abeilles. Dès lors, les armoiries lyonnaises ne se composèrent plus que du lion et de son épée. La République de 1848 ne s’occupa en aucune manière du blason de la ville. Ultime épisode sous le Second Empire en 1859: le garde des sceaux fit une demande au sénateur Vaisse, chargé de l’administration du département du Rhône afin de redonner à la Cité des Gaules son blason originel: le lion accompagné de ses trois fleurs de lys…

Nous trouvons aujourd’hui les armoiries de la ville sur quelques monuments publiques dont le pont de l’Université, proche des facultés dans le septième arrondissement. Les armes de Lyon sont aussi représentées sur l’ancienne tenture murale du Grand Salon Rouge du musée des Tissus (rue de la Charité, dans le septième arrondissement).

« Quand une cité a porté pendant cinq siècles des armoiries reconnues par l’histoire, par le pays, et par des livres officiels qui font loi, elle doit les garder à toujours, tout comme un monument qui est à jamais identifié avec son existence ».

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