L’histoire des soldats néozélandais

Un article du Progrès

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Correspondant avec les CM2 de Brindas, une classe de Nouvelle-Zélande avait envoyé une photo de tombes de soldats morts pendant la Première Guerre mondiale. Christiane et Michael Hugues ont cherché les tombes.

Depuis trois ans, l’actuelle classe de CM2 de l’école annexe publique correspond avec une classe d’Auroa, dans la région du Taranaki, en Nouvelle-Zélande. Il y a un an, les élèves de la classe de Serge Galligani ont découvert une photographie confiée par leurs correspondants néo-zélandais, sur laquelle figurent les noms de neuf soldats gravés sur un mémorial qui jouxte l’école d’Auroa. Ces soldats sont morts en Europe pendant la Première Guerre mondiale. Une note accompagnait la photo en précisant les lieux où six d’entre eux sont enterrés en France et en Belgique.
Deux Brindasiens, ont parcouru les cimetières du Commonwealth et ont retrouvé les tombes de chacun de ces soldats. Respectivement belge et britannique, Christiane et Michael Hugues sont nés en 1948 et 1949 à Bruxelles. Ils sont, tous les deux, installés en région lyonnaise depuis 1970, et brindasiens depuis 1974.

« Nous sommes cinéastes et avons pu travailler dans des domaines très variés tels que le documentaire, le film institutionnel ou scientifique, mais aussi des productions personnelles, confient-ils. Nous nous sommes également impliqués dans de nombreuses associations brindasiennes, dont Le vieux Brindas, depuis sa création; l’Amicale laïque (les écoles publiques). La vie locale à travers son histoire, son présent et son avenir nous tient à coeur. »

C’est lors d’une discussion avec l’instituteur Serge Galligani, que Christiane et Michael Hugues ont appris que plusieurs soldats néozélandais, figurant sur le monument aux morts d’Auroa, étaient tombés en 1917, aux environs de Ypres. Il leur communique alors informations qu’il a reçues, mentionnant essentiellement les noms et les cimetières où les soldats étaient enterrés pour certains, commémorés pour d’autres.

« Munis de ces renseignements, et profitant d’un voyage à Bruxelles, nous avons fait un crochet par Ypres et ses environs, et nous nous sommes rendus dans les différents cimetières militaires des soldats du Commonwealth en Belgique et en France, explique Michael Hugues. Nous avons retrouvé, dans plusieurs cimetières, certains noms indiqués par les élèves de CM2. Ces cimetières sont des extraterritorialités, parfaitement entretenus par la Commonwealth War Graves Commission (CWGC : Commission des tombes de guerre du Commonwealth). Grâce aux informations détaillées figurant dans un registre à l’entrée de chaque cimetière, nous avons pu retrouver les tombes, ainsi que les noms gravés sur les monuments pour les disparus. »

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