Témoignages
Jean PERRET :
« un maquis de la dernière heure s’installe en haut de la montée de la Gare pour attendre les Allemands venant du Fort du Bruissin. Ils m’ont d’ailleurs volé mon vélo ! »
Etienne BLAIN :
« Mon père m’a dit que des résistants sont venus en bas de notre pré (face au cimetière) camouflés dans les branchages avec une mitrailleuse en batterie qui prenait en enfilade la montée de la route de Grézieu. En fin de journée, ils ont plié bagage sans avoir tiré un coup de feu.
Le lendemain, une unité motorisée allemande est montée jusqu’à la Croix-des-Rameaux, et fait une pause jusqu’au soir. »
Bénédicte RIZOUD :
« Pour protéger le village, des barricades (charrettes et engins agricoles) ont été installés à l’entrée et à la sortie de Brindas. Les jeunes hommes sont partis se cacher au Chazottier. Mon frère et moi avons passé la nuit dans un champ de topinambours, chemin des Layes ».
« C’était la première fois que je voyais des hommes noirs ! »


L’armée de libération (2ème escadron de Spahis Algériens de la 1ère DFL) à Brindas, au Colombier et en haut de la Bernade.
Une situation confuse

Jean EMIEL, Président du Comité Spécial, (il sera plus tard élu maire), est amené de force sur la place de Verdun et menacé de mort. Il ne doit son salut qu’à l’intervention du curé SIBELLE et de quelques Brindasiens.

Des victimes civiles…
Bénédicte RIZOUD
« Joseph CARRIER, à vélo dans la montée des Balmes, n’a pas entendu les sommations des FFI et a été abattu ».
Jean PERRET
« le jour de la libération, deux corps inconnus ont été trouvés dans la carrière « Desmolières », à l’entrée de la route des Granges. J’étais clergeon (enfant de chœur) et j’ai assisté à l’inhumation au cimetière de Brindas .»
… et des dérapages
Selon plusieurs témoignages concordants : des Brindasiennes ont été les victimes d’exactions de « courageux de la dernière heure ». Trois femmes ont été exposées tondues et nues sur la place de Verdun, les parents et le curé écartant opportunément les enfants de ce triste spectacle.